2. La transmission du VIH
Elle
se fait par l’intermédiaire des liquides organiques :
A – Par voie sanguine :
- transfusion et injection de produits sanguins
(plaquettes, globules rouges). Cela a contaminé beaucoup d’hémophiles, mais ce
risque est actuellement très limité dans les pays industrialisés, car les
donneurs de sang sont dépistés systématiquement, ce qui n’est pas le cas en
Chine, où il n’y a pas de dépistage et où le matériel de prélèvement n’est pas
stérilisé entre chaque donneur…on y estime 1 million de nouveaux cas par an.
- partage d’aiguilles de seringues et accessoires contaminés pour les toxicomanes (en France, les seringues sont maintenant en vente libre pour éviter cela) et pour les donneurs / receveurs dans les pays non industrialisés.
B – Par voie sexuelle
Le virus est présent dans les sécrétions génitales, sperme et sécrétions vaginales : il peut donc être transmis lors d’un rapport sexuel, entre homosexuels ou hétérosexuels. C’est le principal mode de contamination : 70 à 80% des cas, en recrudescence, car les personnes se protègent de moins en moins avec les préservatifs…(hétérosexuels)
C – Transmission mère-enfant
- Le VIH est capable de traverser la barrière
placentaire et de contaminer le fœtus pendant la grossesse ; cependant il
peut aussi contaminer le nouveau-né lors de l’accouchement. Selon les experts, la prise d’un seul
médicament anti-sida (AZT), même à un stade avancé de la grossesse (après la 28ème
semaine), permet de limiter le risque de contamination.
Juillet 2004 : l’OMS conseille d’administrer de
l’AZT à partir de la 28e semaine de grossesse et une dose unique de névirapine
pendant l’accouchement. Quant au nouveau-né, il est recommandé de lui
administrer une dose unique de névirapine à la naissance et de l’AZT durant une
semaine. Cependant, les traitements à base de névirapine, destinés à prévenir
la transmission du virus de la mère à l’enfant, peuvent rendre les mères
résistantes à un autre médicament anti-sida de la même classe thérapeutique
- Le VIH peut aussi se trouver dans le lait : il y
a alors contamination du nouveau-né lors de l’allaitement.
==> Pour qu'il y ait
transmission du virus VIH, deux conditions sont nécessaires:
- la présence du virus doit être en quantité
suffisante dans un liquide ou fluide biologique,
- une « porte d'entrée » pour recevoir ce
liquide contaminant : toutes les muqueuses, surtout si elles présentent
des plaies ou des infections. Il s'agit de la bouche, du vagin, de l'anus, du
gland.
Cependant,
le VIH est relativement fragile et ne survit pas en dehors de l’organisme.